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Cherchez l’anomalie (Dimanche des Rameaux)

Cette année, durant la semaine sainte, Evangile 21 vous propose de méditer sur les derniers événements de la vie de Jésus. Suivez toute la semaine les méditations et recevez un cadeau à la fin de la semaine.


Ce jour est mémorable à cause des branches de palmiers ; mais pas seulement.

Depuis des siècles, l’Église commémore ce jour, le premier de la Semaine Sainte, sous le nom de « Dimanche des Rameaux » ; ce nom vient des branches de palmiers et des vêtements que le peuple a étendus devant Jésus alors qu’il faisait son entrée à Jérusalem.

Les Évangiles décrivent une foule rassemblée, au comble de l’excitation. Tout au long de la route, ils précédent Jésus qui entre lentement dans la ville. Alors qu’il avance, au pas de la bête de somme sur laquelle il est assis, une sorte de tapis se tisse devant lui. Des branches, fraîchement coupées, probablement des palmiers des alentours ; et des vêtements, épais, usés, certainement ceux que la foule porte à ce moment-là ; tout cela forme une tapisserie pour l’amour du Messie attendu par Israël depuis si longtemps.

Et pour les Pharisiens, il y a une anomalie.

Ce que les gens disent

Cette anomalie, c’est moins les branches de palmiers que ce que les gens disent.

D’après Luc, les gens commencent à se réjouir et à louer Dieu alors que Jésus entre dans Jérusalem. Ils crient :

« Béni soit le roi, celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Luc 19.38).

Quelques Pharisiens négocient avec Jésus pour qu’il calme la foule. Ils lui demandent de reprendre les gens à cause de leurs paroles – surtout la partie « Béni soit le roi ».

Vous voyez, les Pharisiens comprennent ce qui se passe. Ce n’est pas qu’un banal slogan. C’est le genre d’accueil réservé au Sauveur d’Israël.

C’est un verset provenant de leurs Saintes Écritures, plus précisément du Psaume 118 ; des paroles pour se réjouir du triomphe du Seigneur. Au verset 22 de ce psaume, la pierre rejetée est devenue la « pierre de l’angle ». C’est une œuvre merveilleuse – opérée par Dieu – qui inaugure le jour du salut (Psaume 118.23-24). Ce jour du salut est cette délivrance, annoncée depuis longtemps, mais dont Israël désespérait qu’elle se produirait. Mais elle va se produire, elle est même en train de se produire, et Psaume 118.25 cristallise cette espérance : « Éternel, accorde le salut ! Éternel, donne le succès ! ».

Mais ce salut et ce succès, loin d’être une promesse abstraite, vont venir à travers une personne – le Messie de Dieu – celui qui est envoyé pour sauver son peuple. Et ainsi, le psaume acclame :

« Béni soit celui qui vient au nom de l’Éternel ! » (Psaume 118.26).

Cette foule tumultueuse dans Jérusalem cite le Psaume 118. Et il est évident qu’elle déclare que Jésus est le Messie. C’est pour cela que les Pharisiens veulent que Jésus mette un terme à cette folie : « Entends-tu ce qu’ils disent ? Ils pensent que tu es le Messie venu pour nous sauver. Dis-leur de se taire ! ».

Mais Jésus ne les arrête pas. Au contraire, il affirme que s’ils se taisaient, les pierres elles-mêmes crieraient. Bien sûr que Jésus est le Messie. Il vient à Jérusalem pour sauver son peuple.

Et pour la foule, il y a une anomalie.

Ce que les gens voient

L’anomalie, c’est moins le salut que le moyen par lequel Jésus va sauver.

Vous vous souvenez, le peuple espère le salut et le succès. C’est-à-dire ces gens veulent que le Messie marche sur la ville et se frotte avec Rome. Ils veulent être libérés de l’oppression des Gentils, au besoin par la force, ou par des menaces, des plaies et une mer partagée en deux, comme leur histoire le raconte si bien. Ils veulent un  nouvel Exode, un exode qui expulse les Romains.

Ce qu’ils auront à la place, le vendredi matin suivant, ce sera un homme ensanglanté, devenu impopulaire, prisonnier des Romains, rejeté par les chefs Juifs, à côté d’un criminel notoire du nom de Barabbas. Ils veulent un roi sans égal, ils auront un blasphémateur puni de coups. Enfin, à leurs yeux au moins.

Les cris de la foule en ce Dimanche – ce Dimanche des Rameaux – seront bientôt trahis par les cris sortant de leur cœur de pierre. « Béni soit-il ! » deviendra alors « Crucifie-le ! ». À cause de cela, ce jour provoque en nous un malaise profond. Nous lisons la réaction du peuple à l’arrivée de Jésus ; mais, parce que nous connaissons la suite, nous savons que ce n’est pas réel. Ce n’est pas vrai.

Et, alors que nous ressentons le côté profondément tragique de leurs paroles, de leur aveuglement, ne nous imaginons pas que nous aurions été différents en quoi que ce soit. Il y avait quelque chose qui n’allait pas pour les Pharisiens et pour le peuple ; et pour nous aussi. Imaginons que nous puissions revivre l’événement. Si nous savions ce que sont nos cœurs sans la grâce, alors en écoutant cette foule, nous entendrions nos cris mêlés aux leurs. Nous entendrions nos louanges, creuses, puis, le vendredi venu, nous aurions la honte de nous voir, marchant selon le conseil des méchants, arrêtés sur le chemin des pécheurs, assis sur le banc des moqueurs.

Après tous, Jésus n’est pas venu sauver les justes, mais les pécheurs. Des pécheurs comme nous.


Cet article est le premier de la série « Les derniers jours de Jésus », publié par Desiring God pour la Semaine Sainte. Cette série est inspirée par le nouveau livre « The Final Days of Jesus » (« Les Derniers Jours de Jésus ») de Justin Taylor et Andreas Kostenberger. Les illustrations de la Semaine Sainte sont fournies en partenariat avec Crossway Books et Adam Greene. Les autres posts sur la Semaine Sainte :

  • Le point de non retour (Lundi Saint)
  • L’escalade (Mardi Saint)
  • L’infiltré (Mercredi Saint)
  • La prière la plus importante du monde (Jeudi Saint)
  • Tout est accompli (Vendredi Saint)
  • Que son sang retombe sur nous (Samedi Saint)
  • Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? (Dimanche de Pâques)

Traduction de The Problem of Palm Sunday par Eddy

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