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Matthieu 17:20 : «  C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. »

Ça fait rêver, non ?  Rien ne nous serait impossible ? Rien de rien !

Rêvons l’impossible… Quelles sont les montagnes qui se dressent au travers notre chemin ? La maladie, la perte d’un être cher, un congédiement ? Rêvons donc que notre Église devienne la plus fréquentée de la région. Ou encore, que la paix prévale dans le monde. Pourquoi pas ? Mieux ! Le salut de tous les êtres humains. Je le désire fort, je le veux ardemment, alors ça devrait arriver !

Les fervents du nouvel évangile tentent de nous convaincre que la clé pour relever tous les défis qui se présentent devant nous est simplement d’y croire. Le vouloir assez fort pour le voir, le visualiser et agir comme si c’était déjà exaucé.  

La condition pour déplacer les montagnes

Seulement voilà. Il y a une pierre entre moi et cette montagne. Une condition. Une simple restriction qui met un cadenas à cette promesse. Un codage puissant qui en restreint tout usage : la foi.

Il ne s’agit pas seulement de croire que la montagne peut être transportée. Même en y pensant intensément ou en concentrant tous nos désirs sur ce but, rien ne bougera. C’est plus facile d’apporter une pelle tout de suite et la transporter morceau par morceau.

Il ne s’agit pas non plus de croire que Dieu peut la transporter pour qu’il la catapulte directement dans le Pacifique. Dieu n’est pas notre valet !

La foi n’est pas comme la potion magique des Gaulois qu’il suffit d’avaler à petites doses pour avoir la force de lancer la montagne à bout de bras. La foi n’est pas un ajout à notre être, croire, c’est être.  

La foi véritable n’influence pas seulement notre raisonnement; elle en devient l’essence. Croire véritablement, c’est être renouvelé de l’intérieur, devenir une nouvelle création et naître de nouveau. Toutes choses sont devenues nouvelles. Un renouveau de vie, de pensées, de vision, de capacités. La foi véritable est un abandon en celui qui peut, qui veut et qui est. Je m’abandonne en lui, et plus qu’une simple capacité, c’est un acte de confiance total et global qui inclut le vouloir et le faire. Je crois en Jésus, Seigneur et Dieu de l’univers, mon Sauveur et mon Rédempteur. Je m’abandonne en lui afin que lui vive en moi. La foi est autre chose que de simplement savoir et pouvoir.

La foi dont Jésus parle ici, celle qui peut transporter les montagnes, est une foi complète, une confiance intense qui ne s’exprime que par l’amour. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, inclut inévitablement la foi. L’abandon global du moi pour me laisser emplir par Lui, de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma force, et de toute ma pensée. Cette foi n’est pas une foi rationnelle, mais relationnelle. Ce n’est pas une simple confiance dans les capacités de Dieu, comme lorsque l’on croit que l’ascenseur me portera jusqu’au dernier étage. Il s’agit d’une symbiose à l’image de Jésus et du Père, dans laquelle tout ce qu’il désire, c’est ce que Dieu désire, tout ce qu’il fait, c’est Dieu qui le fait, et tout ce qu’il pense, c’est Dieu qui le pense. 

Cette foi, je la décide et Dieu la donne uniquement par grâce et  je ne la mérite absolument pas.

 

Ce que Jésus veut vraiment dire

Lorsque je lis ce passage de Matthieu 17.20, si je suis honnête avec moi-même, et avec Dieu, alors, le constat est simple : cette foi nécessaire au transport des montagnes, est grosse comme un atome dans ma vie personnelle (et je suis généreux, puisque je ne pourrais même pas transporter un atome avec la foi que je crois avoir…) Bien loin du grain de sénevé!

Et c’est exactement ce que Jésus tente de nous dire ici. Avant de transporter des montagnes, je dois savoir en qui je crois, et comment je crois. Je peux bien croire mais l’objet de ma foi et la façon dont elle s’exprime sont bien plus importants que le simple fait de croire. 

Pourquoi les montagnes semblent-elles si difficiles à transporter ? Pourquoi les défis de ma vie semblent-ils souvent si élevés ? Parce que je les mesure à mon cœur, mon âme, ma force et ma pensée. La conséquence devant mon impuissance est inévitablement l’anxiété et les inquiétudes, le constat d’incapacité qui m’écrase, l’incompétence, voire même l’imposture.  

J’oublie que la foi en Dieu est relationnelle

Je tenterai naturellement de faire disparaître la montagne, mais peut-être que je dois la contourner, peut-être passer par-dessus, peut-être la creuser  lentement. Ce que nous appelons des montagnes, des obstacles ou des épreuves, ne sont pour Dieu que des moments favorables pour moi afin de m’appuyer sur Lui, de me rapprocher de Lui et d’apprendre à l’aimer encore plus. Chaque montagne qui se présente devant moi est effectivement une opportunité de mettre ma foi à l’épreuve. C’est-à-dire, ma confiance en Dieu. 

Et alors la première question est simple : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». 

Si Dieu voulait vraiment que je dise a cette montagne de se jeter à la mer, rien dans l’univers ne pourrait l’empêcher de faire le plongeon ! Alors, est-ce que ma foi est en accord avec ma confiance ? Est-ce que ma volonté, mes désirs et mes aspirations sont le résultat de ma confiance en Dieu ?

Plus j’entretiens ma relation avec Dieu, plus ma foi grandit, moins les montagnes prennent de l’ampleur, car j’ai alors l’assurance qu’Il est avec moi … 

Pourquoi alors jeter les obstacles à la mer ? Par la foi, l’on réalise à force de relation, que la marche en montagne, c’est fantastique avec Dieu à nos côtés !

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